L’an deux mille vingt-deux et du 25 février au 02 mars, la société coopérative Allah ya Taimakemu de Konni a participé au sahel-Niger 2022, 7ème édition. Ainsi, l’ECK a été représentée par deux membres du CA (le Président et le SG), deux (2) groupements AVEC (Miftahoulker et Kokari) tous membres de la coopérative et un jeune entrepreneur individuel au nom Oumarou Hamadou.
Cependant, les produits par participant qui ont fait l’objet d’expositions sont :
- Pour l’ECK: Oignon violet de Galmi, Anis Dan Agadez, Choux oxylus, sorgho IRAT 204, maïs P3 kollo, mil HKP et niébé IT 90 ;
- Pour Miftahoulker: Lipton à base de Moringa; Lipton à base de Mil; farine de Maïs; farine de sorgho; couscous de sorgho et degué de sorgho; gélule de Moringa pour le traitement de l’ulcère, diabète et tensions; tisane de Moringa, gâteau de mil et Moringa ; huile d’arachide , tourteaux et pattes d’arachide; huile de Moringa au froid et au chaud, enfin les comprimés de Moringa qui servent au traitement de la sinusite, maux de tête et les vers intestinaux;
- Pour Kokari: Couscous et farine à base de Maïs, carotte séchée, carottes conservées, Savon à base d’huile de karité et le chou séché;
- Pour L’individuel: huile, gâteau, biscuits, boulettes, pommade et poudre des graines de Moringa.
La première journée en date du 25/03//2022 a été consacrée à l’installation des participants dans leurs stands respectifs N° 170 et 171, l’équipe a reçu la visite des spécialistes OP et DM de Cowater Sogema/CECI pour mieux encadrer l’installation Suivi de l’achat de quelques articles.
La deuxième journée en date du 26/03//2022 fut l’ouverture du salon par le Premier ministre et le ministre de l’agriculture représentés par le président de la République du Niger.
Dans leurs allocutions, les ministres ont retracés l’historique de l’agriculture au Niger et les problèmes qu’elle rencontrait jadis qui étaient entre autre : L’accès réduit aux crédits, aux intrants de qualité, la faiblesse de l’encadrement technique et la mécanisation, les attaques phytosanitaires, les pertes post-récoltes, le secteur de transformation faiblement développé lié aussi aux problèmes de commercialisation, les faiblesses des capacités inter profession. C’est dans ce cadre que les ministres ont appelés les participants à œuvrer pour la modernisation de leurs activités afin de pouvoir répondre aux exigences de la zone de libre-échange (ZLECAF).
La première activité de la journée après l’ouverture fut la visite du responsable de RECA pour échanger sur la genèse de l’ECK, les activités en cours, les différentes spéculations qui font l’objet de production au niveau de Konni.
La troisième journée en date du 27/03//2022 a vu la participation du secrétaire général de l’ECK à la conférence tenue dans la salle VIP au Stade Général Seyni Kountché par un panel composé de : le DG du ministère de l’industrie et de l’Entreprenariat des jeunes, le secrétaire général de la ZLECAF, la directrice des filières du ministère de l’agriculture et un modérateur sous le thème : Le Niger à la conquête du marché africain : enjeux/Défis pour les produits agro sylvo pastoraux et halieutiques nigériens. Quelles orientations politiques de facilitation des échanges, cadre juridique et mesure de soutien et d’accompagnement de la compétitivité des produits ASP/H ?
Le secrétaire de la ZLECAF a rappelé que les échanges entre les pays africains sont de 14 à 17% tandis que celui des Européens est de70 à 80%. C’est dans cet angle de vue que pour relever les défis agricoles qu’il faut avoir des produits agricoles en qualité et en quantité, être compétitif pour gagner le marché, accroitre les productions, utiliser des techniques modernes, développer le secteur privé, accès au financement, accompagner les producteurs, avoir des semences améliorées, transformer les produits agricoles, renforcer les techniques des autres filières, améliorer le rendement, diversifier les marchés pour écouler les produits agricoles, exonérer les droits et taxes d’exportation, faire un comité interministériel, faciliter les échanges des produits agricoles entre les pays africains, s’investir dans l’industrialisation. C’est pourquoi le Niger s’engage à construire une usine d’aliment bétail, celle de production d’emballage et de machinisme agricole (montage des tracteurs) à Niamey, une usine de tomate à Maradi, celle d’engrais à Tahoua, de la canne à sucre à Gaya. En fin de la journée, l’ECK a reçu la visite du Manager du MCA et de son assistant ou ils nous on fait la lumière sur l’achat des kits destinés aux producteurs et propose à l’ECK de postuler à l’offre.
La quatrième journée en date du 28/02/2022,le SG de l’ECK a participé au second panel dans la même salle qui porte sur le thème : la labellisation, la certification qualité comme gage de la compétitivité des produits ASPA/ H dans la zone de libre-échange continentale africaine animé par le DG de l’ANMC(agence de la normalisation, de la météorologie et de la certification), le DG de l’OAPI(organisation africaine pour les propriétés intellectuelles) au ministère de l’industrie et de l’Entreprenariat des jeunes, le PF/OAPI du ministère de l’agriculture, la SP/ CNRA(centre national de la recherche agronomique). Pour ses panelistes, un produit doit avoir la semence de qualité, les techniques de culture appropriées, les bonnes procédures de transformation, ensuite labéliser c’est-à-dire le mettre en valeur et enfin le certifier tout en respectant le dosage, la balance pour éviter les pénalités. Il faut noter que l’état est en train de faire un plan de mise en œuvre pour accompagner les producteurs (trices) et les transformateurs (trices)pour que leurs produits soient labélisés et certifier afin d’être acheminer sur le marché africain. En fin de la journée la société coopérative a reçu la visite d’un agent de CNUT pour le transport des produits de la scoop au besoin.
La cinquième journée en date du 01/03/2022 fut la table ronde. Débats et échanges entre acteurs chaines de valeur ASP/H (riz, oignon, viande/bétail, aviculteurs, sésame, gomme arabique, souchet, niébé, moringa). Avantages comparatifs, défis, compétitivité et durabilité.
Ce panel a été animé par les inters profession riz, aviculture, oignon, et BVCP (Bétail Viande Cuirs et Peaux). Pour le riz noter qu’il est la 3ème céréale en dehors du mil et le sorgho. Des espaces cultivables (périmètres et hors périmètres). C’est pour cette raison le gouvernement a adopté une stratégie nationale pour développer la filière riz, en multipliant la production locale, accompagner les producteurs/Transformateurs/commerçants avec l’appui conseil, accès aux crédits avec un taux d’intérêt faible, faire tomber les taxes pour qu’il ai l’autosuffisance du riz d’ici 2030.
Pour l’aviculture, on distingue deux (2) types : l’aviculture traditionnelle et moderne. Pour cette dernière elle consomme trop de céréales (mais, soja). Selon l’expert 25000 poules consomment comme 25000 personnes. Tandis que l’aviculture traditionnelle se sert des dérivées de l’agro-industrielle. Donc il est plus important de labéliser le traditionnel afin de conquérir le marché africain.
Pour la filière oignon, le Niger a 53384 producteurs. Mais ils sont confrontés à des problèmes tel que, la période des semis, la mévente, 50 à 60 % de pertes, les problèmes techniques, les tracasseries routières. Donc il est important d’y remédier à tous ces problèmes pour mieux se positionner sur le marché africain.
En ce qui concerne la filière BVCP nous enregistrons 127000 OPs des bouchers, tanneurs cuirs et peaux. L’expert a expliqué qu’en matière de bétail le Niger est champion, un savoir faire des éleveurs, des bouchers. Cependant cette filière rencontre un problème de l’appui technique, la sécheresse ce qui fait que l’alimentation cause problème, les défis sanitaires, les acteurs sont mal organisés, les tracasseries routières(les postes de contrôle au niveau des frontières).Pour palier à ces problèmes il faut accompagner, organiser, labéliser, certifier pour gagner le marché africain.
La sixième journée en date du 02/03/2022 fut le quatrième et dernier panel qui à pour thème les expériences en matière de financement innovant des filières / chaines de valeur pour une meilleure compétitivité des produits ASP/H. Niger-Tunisie.
Selon le PF / SNFI (Stratégie Nationale de Finance Inclusive) l’agriculture nigérienne fait face à des problèmes de financement qui s’explique par le manque d’information aux paysans. C’est pour cela il faut des financements innovants dans ce secteur pour que les jeunes et les femmes vulnérables s’autonomisent.
Pour le DG Fisan leur objectif est de mobiliser les ressources financières en s’appuyant sur des institutions existantes pour financer les chaines de valeur (financement individuel), les collectivités (les infrastructures), les renforcements des capacités, les recherches agricoles. Le financement est comme suit : Apport personnel 10%, Crédit 40%, Subvention 50%. A titre d’exemple le jour de l’ouverture du sahel 2022 en date du 25/02/2022 soixante-dix transformatrices de Niamey ont bénéficié de cet accompagnement. Noter aussi qu’Agadez et Tahoua pour bientôt. Avant de terminer son intervention le DG a suggéré que l’état augmenter les financements pour aider les paysans, faire des contrats agricoles pour être des promoteurs et non des simples agriculteurs.
Pour le DG Bagri un protocole est en cours de signature d’un montant de sept milliards de franc CFA (7.000.000.000 FCA) ensuite permettre à tous ceux qui ont des projets de soumettre afin de bénéficier du crédit. En plus ils sont en train de mettre un dispositif au niveau des coins reculés ou ils sont absents pour que les créanciers payent leurs échéances à travers ALL IZZA transfert.
Pour le DG Proxifina, ils sont une institution de micro finance naissante présente surtout à l’ouest du pays, Maradi et compte ouvrir ces portes à Konni. Ils financent la chaine de valeur, des groupements.
Vers 16h l’ECK a reçu la visite du DG de l’ANMC. Les échanges ont porté sur la labellisation et la certification des céréales de ladite coopérative.